Ioanna Solidaki – nouvelle collaboratrice

Ioanna Solidaki est cinéaste d’origine grecque et chercheuse en études théâtrales qui travaille et vit à Lausanne (Suisse). Elle prépare sa thèse de doctorat intitulée « La « poïétique » de Christoph Marthaler. Pour une conception audiovisuelle de la « composition » théâtrale à travers une dialectique du regard et de l’écoute » au Centre d’études théâtrales et à la Section du français (Université de Lausanne). Elle est l’auteur des études du théâtre de Milo Rau et d’Alexandre Doublet, entre autres. Elle est membre de Theatre in Progress depuis février 2024.

Critique FLASH « Rohee »

Critique FLASH!

Notre corps en mouvement, donnée qui nous est chère…
Auteur : Izabella PLUTA©

« Rohee », conception: Simon Senn et Rohee Uberoi, avec: Rohee Uberoi et Simon Senn, première le 14 mars 2024 au Théâtre Vidy Lausanne (Suisse).

Simon Senn, artiste visuel et performeur genevois, est connu pour ses spectacles-conférences qui travaillent non seulement les dispositifs numériques mais également les questions que suscitent ces derniers. Dans « Be Arielle F » (2019, 2020), il s’interroge sur la propriété d’un corps humain dont la version scannée est vendue en ligne sur 3D Scan Store . « dSimon » (2021), réalisé avec Tammara Leites, met en scène Chat-GPT qui explore les données de Simon Senn et crée ainsi son double numérique. « Rohee », sa nouvelle création ayant eu sa première au Théâtre de Vidy le 14 mars 2024, est conçue en collaboration avec la danseuse Rohee Uberoi.

Dès le début, le spectateur est happé par la voix off diffusée des haut-parleurs qui explique que la performance se réalise simultanément sur le plateau de la salle Renée Gonzalez de Vidy et au théâtre Citadelle à Toronto, grâce à une connexion Internet et une visio-conférence. A 14h15, Simon Senn se présente sur le plateau en même temps que Rohee Uberoi, visible sur un grand écran, entre sur la scène à Toronto vers 9h15 du matin. Ils font des réglages techniques et commencent à expliquer le projet accompli ensemble durant la résidence en ligne à l’Attakkalari Centre for Movement Arts à Bangalore en Inde. Précisons que le plateau n’est pas chargé d’une scénographie prononcée : il est couvert au fond par deux écrans, équipé à gauche par la régie du performeur et par une tablette (écran/caméra) situé au milieu, proche du public et tourné vers la danseuse.

L’objectif du projet est focalisé sur la création d’une base de données à l’accès libre de la danse indienne bharata natyam, pratiquée par la danseuse. La capture de ses mouvements permet de saisir les gestes qui sont mis en action par la suite par un squelette virtuel à l’écran de l’ordinateur et sur le grand écran gauche vu par le public. Les deux artistes expliquent également ce que signifient pour eux les gestes et les actions corporelles qui sont placés au cœur de cette expérimentation. Rohee Uberoi précise que cette danse indienne qu’elle a apprise très jeune, se transmets de génération en génération et représente des mouvements et des gestes extrêmement précis, riches dans leur narration. C’est une pratique plurimillénaire qui a été dansée par les femmes dans des temples. Elle fait partie de la culture et de l’identité de R. Uberoi. Elle restera ce mouvement fondamental qu’elle a intégré dans son corps et dans son être pour toujours, même si elle est en train d’étudier la danse contemporaine, exigeant d’autres postures et d’autres déplacements chorégraphiques. Pour Simon Senn, la course est une activité très importante pour lui car l’entraînant dans un état quasi méditatif et lui donnant l’impression de flotter dans l’air. Lire la suite de Critique FLASH « Rohee »

Dossier critique 2: « Brainwaves »

DOSSIER CRITIQUE 2

Performance immersive « Brainwaves » réalisé par RGB Project

Dossier coordonné par Gemma ARDUINI

CRITIQUES. Regard sur la technologie dans le spectacle vivant. Carnet en ligne de Theatre in Progress avec Comité de lecture (pour Dossier critique 2 : Gemma Arduini, Claude Beyeler, Allan Kevin Bruni, Lola Mukuna, Anne-Charlotte Neidig, Rébecca Pierrot, Izabella Pluta)

COMPOSITION DU DOSSIER CRITIQUE 2:
Critique 1. Gemma ARDUINI©: « Brainwaves », un spectacle immersif entre deux mondes
Entretien avec Estelle Bridet: « Jouer avec un avatar virtuel », réalisé par Gemma ARDUINI©
Critique 2. Lola MUKUNA©: « Brainwaves » ou l’expérience immersive aux strates de réalités plurielles : tangible, médiée et virtuelle

Performance immersive « Brainwaves », conception : RGB Project, mise en scène: Christophe Burgess, jeu: Estelle Bridet et Lisa Courvallet, design numérique: ZEROTERA, scénographie: Lucie Meyer, costumes: Ana Romero, musique: Jamel Cencio, régie: Cyprien Rausis et ZEROTERA, soutien scientifique: Izabella Pluta, première: novembre 2021, Théâtre Les Halles, Sierre (Suisse)

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Critique FLASH « La Caméra »

Critique FLASH!

« L’improvisation fait son cinéma »
Auteur : Gemma ARDUINI©

« La Caméra », avec Alain Borek, Laurent Baier, Tiphanie Bovay-Klameth, Odile Cantero, Marion Chabloz, Baptiste Gilliéron, Alain Härtel, Adrien Knecht, Grégoire Leresche, Adrien Mani, Laetitia Mischler, Yacine Nemra, Sylvain Renou, Yvan Richardet, Anita Rodriguez, première: le 11 avril 2023 dans le cadre de Lausanne Impro, Théâtre 2.21 Lausanne

C’est avec adresse que théâtralité et improvisation se lient au dispositif cinématographique dans le spectacle « La Caméra ». Cette pièce d’improvisation, jouée par la troupe Lausanne Impro au théâtre 2.21 à Lausanne du 11 au 31 avril 2023, revisite l’un de leur spectacle « Le Casting ». Afin de marquer les 20 ans de sa création, ce travail scénique est repensé avec l’apport du dispositif cinématographique. Ainsi, « La Caméra » suit six comédiens (les quatre acteurs, le réalisateur et le caméraman) dans la création d’un film : du casting au tournage en passant par sa projection. Chaque soir, une équipe de comédiens différents s’alternent pour imaginer un nouveau film et un nouveau scénario, créant un spectacle unique et surprenant de créativité.

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Dossier critique 1: « dSimon »

DOSSIER CRITIQUE 1

Spectacle « dSimon » réalisé par Simon Senn et Tammara Leites

Coordonné par Izabella PLUTA

CRITIQUES. Regard sur la technologie dans le spectacle vivant. Carnet en ligne de Theatre in Progress avec Comité de lecture (pour Dossier critique 1 : Stéphanie Barbetta, Allan Kevin Bruni, Simon Hagemann, Lola Mukuna, Anne-Charlotte Neidig, Rébecca Pierrot, Izabella Pluta

COMPOSITION DU DOSSIER CRITIQUE 1:
Critique 1. Morgane PERRIN©: dSimon : l’intelligence artificielle qui crée et raconte des histoires
Critique 2. Celestina WEE©: Chatbot sur scène. Vers une redéfinition du spectacle vivant ?
Entretien avec Simon Senn et Tammara Leites: « Lorsque l’intelligence artificielle nous double », réalisé par Allan Kevin Bruni, Alyssa Lorena Flüggen, Elsa Moròn©

Performance dSimon, conception: Simon Senn et Tammara Leites, première: septembre 2021, Théâtre de Vidy, Lausanne

Ce dossier est issu du travail des étudiants en licence dans le cadre du cours « Cinéma et théâtre: croisements esthétiques », donné en automne 2021 à la Section du cinéma (Université de Lausanne) par Izabella Pluta. Lire la suite de Dossier critique 1: « dSimon »

Notre nouvelle collaboratrice: Gemma Arduini

Gemma Arduini est actuellement étudiante en histoire de l’art et en histoire et esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne. Elle se penche sur les interactions et frontières entre différents mediums et expressions d’art au sein d’univers culturels variés. Les points de rencontre entre techniques, pratiques et représentations sont la base de ses intérêts et recherches. Ainsi, la plaque tournante de sa réflexion s’appuie sur l’interdisciplinarité artistique et les questionnements que cela soulève. Elle collabore avec nous depuis août 2022.

« Ukraine Fire » de Dakh Daughters

Parler de la guerre pendant la guerre : Ukraine Fire de Dakh Daughters

Auteur : Svitlana Kovalova©

CRITIQUES. Regard sur la technologie dans le spectacle vivant. Carnet en ligne de Theatre in Progress avec Comité de lecture (Pour cet article : Stéphanie Barbetta, Allan Kevin Bruni, Simon Hagemann, Jeremy Perruchoud) 

Concert-spectacle Ukraine Fire, mise en scène : Vlad Troitskyi, compagnie Dakh Daughters, première : le 14 juillet 2022 au Théâtre Monfort à Paris.

Dakh Daughters : la dimension interculturelle de la création et la structure spécifique du concert-spectacle

La compagnie Dakh Daughters dont le nom pourrait être traduit de l’ukrainien et de l’anglais comme étant « les Filles (‘daughters’, anglais) du Toit (‘dakh’, translittération du mot « дах», ukrainien) », fait partie du théâtre expérimental Дах (Dakh)1. Il s’agit du théâtre qui, depuis sa fondation, il y a 25 ans, à Kyïv par Vlad Troitskyi, a littéralement donné un toit à plusieurs projets multiculturels et multilingues (groupe de musique Dakha Brakha, festival GogolFest). En devenant une référence importante pour la culture contemporaine ukrainienne, le théâtre Dakh a commencé également à accorder une grande attention à la formation des jeunes comédiens.

Après les neuf ans de travail commun sur les spectacles et les performances urbaines, les sept actrices du théâtre – Nina Garenetska, Anna Nikitina, Natalka Halanevych, Ruslana Khazipova, Solomiia Melnyk, Zo, Tanya Havrylyk – ont formé en 2012 la compagnie Dakh Daughters2, très souvent définie aussi comme un « freak-cabaret ». Il s’agit d’une forme artistique à la frontière de la musique et du théâtre en réunissant l’esthétique de la décadence, du burlesque, du gothique et du punk. Le croisement de plusieurs cultures est apparue dans les travaux de la compagnie depuis le début, non seulement par le jeu multilingue mais également à travers les concerts réguliers, organisés en France par le fondateur de Dakh, le metteur en scène et enseignant Vlad Troitskyi, qui avait déjà eu plusieurs contacts professionnels dans le domaine du théâtre français pour d’autres projets.

Ukraine fire, mise en scène: Vlad Troitskyi, compagnie: Dakh Daughters. Phot. Oleksandr Kosmach© 

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Live performance and video games/international symposium

Organized by Réjane Dreifuss (ZHDK, Zurich University of the Arts, Switzerland), Simon Hagemann (CREM, Center for Research on Mediation, University of Lorraine, France), Izabella Pluta (CET, Centre of theatre studies, University of Lausanne, Switzerland), In collaboration with Théo Arnulf (University Paris 8, France)

Keynotes:

Margarete Jahrmann (University of Applied Arts, Vienna), Josephine Machon & Munotida Chinyanga (Middlesex University), Britta Neitzel (University of Düsseldorf), Mike Sell (Indiana University of Pennsylvania), Miguel Sicart (IT University Copenhagen), Larry Switzky (University of Toronto)

Participants:

Fanny Barnabé (University of Liège), Chris Berchild (Indiana State University), Sacha Bernard (University of Liège), Mia Consalvo (Concordia University, Montreal), Jean-Michel Denizart (University of Toulon), Diane Dufort (Catholic University of the West), Julien Feyt (University Jean-Monnet-Saint-Etienne), Mary Flanagan (Dartmouth College, New Hampshire), Georges Gagneré (University Paris 8), Jacques Ghoul-Samson (University of Toulon), Aria Giacona (University of Houston), Victor Inisan (University of Rennes 2), Susanne Kennedy (Berlin), Cason Murphy (Iowa State University), Michael Goodchild (artist, Lausanne), Isabelle Starkier (University of Evry).

Free registration
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Office: Théo Arnulf  //  Contact: theatre.robotics(at)gmail.com

Program: https://theatreinprogress.ch/?attachment_id=1520

Book of abstracts:https://theatreinprogress.ch/?attachment_id=1533

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Les nouvelles technologies au théâtre : pour quels effets dramaturgiques ?/Table ronde

Les nouvelles technologies au théâtre : pour quels effets dramaturgiques ?

Table ronde

Théâtre Nouvelle Génération à Lyon© 

CRITIQUES. Regard sur la technologie dans le spectacle vivant. Carnet en ligne de Theatre in Progress avec Comité de lecture (pour cette table ronde : Claude Beyeler, Simon Hagemann, Anne-Charlotte Neidig, Rébecca Pierrot, Izabella Pluta, Annaëlle Poget)

Dans le cadre du séminaire PREAC THEATRE intitulé Le théâtre augmenté, pour quels effets dramaturgiques ? En quoi l’usage des nouvelles technologies modifie-t-il le théâtre, la pratique du metteur en scène, celle du comédien ?, les 12, 13 et 14 octobre 2016 au Théâtre Nouvelle Génération à Lyon. Ce stage national PREAC organisé au Théâtre Nouvelle Génération interroge l’apport des outils numériques au théâtre en alternant des temps théoriques (conférences d’universitaires spécialistes du domaine) avec des temps de pratiques en ateliers avec des artistes. Le spectacle de Joris Mathieu, Hikikomori-le refuge, que les stagiaires pourront découvrir lors du stage, fera l’objet d’une réflexion. Les participants de cette table ronde sont : Nicolas Boudier (collectif Haut et Court), Joris Mathieu, directeur du Théâtre Nouvelle Génération (collectif Haut et Court), Nicolas Rosette (Théâtre Nouvelle Génération), Claire Bardainne et Adrien Mondot (compagnie Adrien Mondot & Claire Bardainne), Julien Dubuc, Alexia Chandon-Piazza et Chloé Dumas (Collectif In Vivo) et Selena Savić, architecte et chercheuse (Science de l’Information appliquée à l’Architecture). Introduction et modération : Catherine Ailloud-Nicolas (dramaturge et chercheuse liée à l’Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités). Nous remercions Joris Mathieu pour son autorisation à transcrire ce débat et le publier sur le site des « Critiques ». La transcription a été réalisée en mars 2021 par Rébecca Pierrot, a été retravaillée, puis a pris finalement une forme plus littéraire, légèrement abrégée dans la version éditée par rapport à l’enregistrement sonore original. Lire la suite de Les nouvelles technologies au théâtre : pour quels effets dramaturgiques ?/Table ronde