Comédien et avatar/entretien avec Victor Cuevas

Comédien et avatar. Vers une réinvention de l’espace de jeu. Entretien avec Victor Cuevas

Réalisé par Izabella PLUTA©

CRITIQUES. Regard sur la technologie dans le spectacle vivant. Carnet en ligne de Theatre in Progress avec Comité de lecture

Victor Cuevas est un comédien mexicain qui après sa formation qu’il considère plutôt conventionnelle, s’est lancé dans l’expérimentation avec les différents dispositifs numériques et dans la recherche-création. Il nous fait part dans cet entretien de ses expériences technologiques, menées notamment à l’Université Paris 8 au Département Théâtre, dans le cadre de l’atelier-laboratoire Idéfi-Créatic[1]. Il les contextualise par rapport à sa formation initiale ainsi qu’à la formation continue qu’il a accomplie avec Ariane Mnouchkine et Yoshi Oïda, entre autres. Nous nous sommes rencontrés à l’occasion du projet Scène augmentée. Masque et avatar, notamment lors du Cluster Workshop 3, session de travail et de réflexion (6-7 mai 2016), réalisé à l’Université Paris 8. Victor Cuevas y a participé en tant que comédien et expérimentateur du dispositif et moi-même en tant qu’intervenante théorique.

Izabella Pluta : Pourriez-vous présenter votre formation d’acteur ?

Cuevas
Victor Cuevas. Phot. Dr

Victor Cuevas : J’ai commencé ma formation en tant que comédien à Mexico auprès de metteurs en scène tels que Sara Zúniga, Felio Eliel, Joel Rangel, Alejandro Bichir et la Ligue Mexicaine d’Improvisation. Entre 2008 et 2015, je l’ai complétée en Europe en faisant de nombreux stages : avec le Théâtre du Soleil, Antagon TheaterAKtion, Yoshi Oïda, Odin Teatret, Horazio Czertok, Fréderic Ligier, Regina Ramsl, Thierry Salvatori, Mandoline Whittlesey, Andrew Morrish, Katja Mustonen, David Lakein et Ulla Mäkinen. En France, j’ai intégré l’Université Paris 8 où j’ai obtenu les diplômes en études théâtrales (Licence et Master). Lire la suite de Comédien et avatar/entretien avec Victor Cuevas

K. Lupa et K. Warlikowski au-delà des frontières/Débat

TABLE RONDE
21 septembre 2019, 15h-17h, Salle de la Passerelle, Théâtre Vidy Lausanne
Dans le cadre du vernissage du livre « Salle d’attente » de Krystian Lupa. Création et transmission dirigé par Izabella Pluta (Antipodes, 2019)

table ronde
A gauche: François Rosset, Izabella Pluta, Mariola Odzimkowska, Camille Protar, Claire Deutsch. Phot. C. Beyeler©

INTERVENANT·E·S
Mme Claire Deutsch, comédienne
Mme Mariola Odzimkowska, chercheuse et interprète (Université Rennes 2)
Mme Izabella Pluta, chercheuse (Université de Lausanne)
Mme Camille Protar, chercheuse et comédienne (Université Paris 3)
Modération par M. François Rosset, professeur (Université de Lausanne)
Entrée gratuite, réservation conseillée (site du Théâtre de Vidy). Cette rencontre sera suivie d’un apéritif.
Débat organisé par :
Théâtre de Vidy, Editions Antipodes, Centre d’études théâtrales (Unil), Theatre in Progress et Ambassade de Pologne en Suisse

« Salle d’attente »de K. Lupa au Salon du livre

dimanche 5 mai, 14h30
Table ronde. Social en lecture — «Bouillon de culture»: autour de Krystian Lupa et du hardcore

Table ronde
Salon du Livre de Genève. Table ronde avec Izabella Pluta (Antipodes) et Alain Mueller (Seismo), animée par Elisabeth Chardon. Le 5 mai 2019, 14h30. Phot. Claude Beyeler©

Le metteur en scène polonais Krystian Lupa est une figure du théâtre contemporain. Un livre permet aujourd’hui de vivre de l’intérieur la fabrique d’un de ses spectacles, Salle d’attente, créé en 2011 au Théâtre Vidy-Lausanne.

Ethnographier le monde du hardcore, de la Suisse au Japon, c’est ce qu’a fait un anthropologue pour son doctorat.
Lecture: un extrait de Sébastien Meier, « La place à d’autres », La Couleur des jours 23.
Table ronde avec la participation d’Izabella Pluta et Alain Mueller, modération: Élisabeth Chardon,

voir: https://salondulivre.ch/les-auteurs/?idf=null&id=692

Nouvelle parution « Salle d’attente de Krystian Lupa


Livre collectif ‘Salle d’attente’ de Krystian Lupa. Création et transmission, dir. par Izabella PLUTA, préface de Georges BANU, Éditions Antipodes, Collection Médias et histoire, livre augmenté (ouvrage imprimé accompagné par la vidéo), paru le 30 avril 2019

La publication a été soutenue par : la Fondation Jan Michalski, la Société Académique Vaudoise, la Fondation Me J.–J. van Walsem pro Universitatae, la Translation Poland, l’Association Theatre in Progress.

Georges Banu : « Le projet captive d’emblée par son originalité car il s’agit d’un ensemble de témoignages qui suivent le travail du début – l’origine – en passant par les étapes suivantes – traduction, dramaturgie – et les récits de l’expérience. L’organisation du livre se distingue par son architecture à même de dégager la spécificité de l’approche de Lupa » (Professeur émérite, Université de la Sorbonne Nouvelle Paris 3, extrait de l’expertise du livre)

Ce livre composé de divers témoignages et textes critiques dévoile les étapes de la création de la pièce emblématique de Krystian Lupa, Salle d’attente. La première du spectacle a eu lieu au Théâtre de Vidy à Lausanne en juin 2011, avec la participation de jeunes comédiens de trois écoles de théâtre en Suisse et en France. La particularité de ce travail scénique est qu’il devient rapidement non seulement une création théâtrale, mais également un processus de transmission du savoir sur le jeu de l’acteur. Cet apprentissage et cet enseignement ont lieu en dehors de l’école, à vif sur le plateau. La pièce, qui s’inspire du texte Catégorie 3.1 de Lars Norén, nous fait entrer dans les arcanes d’une double création et met également en lumière l’impressionnante métamorphose des comédiens. En effet, la troupe est amenée à un véritable examen de l’exigeant travail créatif ; une création qui confronte le comédien à lui-même, tout en restant confiant en un théâtre qui entre en dialogue avec son spectateur.

L’ouvrage se compose de vingt textes écrits par les artistes de cette équipe de création (assistant à la mise en scène, comédiens, interprètes, metteur en scène) et quelques critiques et spécialistes en théâtre. Ce livre augmenté est accompagné par onze photos prises par E. Carecchio, un dessin original de K. Lupa et par des matériaux vidéo de 30 min. tournés par J.-L. Marchina.

Auteurs :

Georges Banu, Audrey Cavelius, Claire Deutsch, Thibaut Evrard, Kajetana Fidler Jaccottet, Beata Guczalska, Krystian LUPA, Mariola Odzimkowska, Piotr Olkusz, Izabella Pluta, Lola Riccaboni, Alexandre Ruby, Jean-Yves Ruf, François Rosset, Piotr Skiba, Jean-Pierre Thibaudat, Waldemar Wasztyl.


Du virtuel à la sensation…

Du virtuel à la sensation : la webcam et les réseaux comme générateurs de présences en creux

Auteur: Mélissa BERTRAND ©

CRITIQUES. Regard sur la technologie dans le spectacle vivant. Carnet en ligne de Theatre in Progress avec Comité de lecture:

Critique du « iShow », spectacle du collectif Les Petites Cellules Chaudes, présenté pour la première fois aux Écuries dans le Off du Festival TransAmérique (Montréal), le 30 mai 2012.

Si les technologies sont de plus en plus utilisées dans les spectacles et performances actuels, elles le sont souvent dans un rapport au temps, à l’espace mais aussi au corps : elles le cernent, le redoublent, l’amplifient, le subliment ou le découpent pour en offrir une vision kaléidoscopique. Il existe aussi des médiums technologiques qui viennent à leur manière prolonger le corps sans pour autant l’ancrer dans une réalité redoublée et décuplée qui agirait comme un microscope venant l’analyser, voire l’ausculter. Ils créent – ou rendent perceptible – un espace intermédiaire mais difficile à délimiter.

Cette zone médiane est en partie liée avec la notion de virtualité. Comme le suggère Olivier Asselin dans son article « L’aura de la technologie. Un certain usage de la réalité mixte sur la scène et au musée », le réel et le virtuel ne s’opposent pas mais s’inscrivent plutôt dans un continuum, révélant ce qui est en puissance dans ce qui est, et vice-versa. Le virtuel est même ce qui permet au sujet de se dédoubler et d’ouvrir sa perception, ce que remarque Bernard Andrieu dans son texte « Les avatars du corps ». Les technologies font apparaître des aspects du corps potentiels ou du moins qui ne se manifestent pas matériellement mais qui existent bel et bien. L’utilisation de technologies du quotidien, comme les webcams et réseaux sociaux, placent les performances qui y font recours du côté de la banalité – ce sont des technologies ordinaires, connues de tous – qui inspire cependant une quête de sensationnel souvent associée à la culture populaire (télé-réalité, défis viraux sur les réseaux sociaux, vie parallèle au travers d’un avatar sur une plateforme quelconque…). L’usage des dispositifs de la vie courante joue essentiellement sur ce déroulement des possibles permis par le virtuel. Dans cette optique, ce qui est recherché semble se trouver dans les effets produits par la rencontre du corps et des nouvelles technologies. Alors que ces dernières sont souvent associées au trucage ou à la machinerie des effets spéciaux spectaculaires, le manque de cadrage ou l’utilisation volontairement décontractée d’un médium comme la webcam nous font penser la technique comme témoin d’un quotidien non-artificiel, sans mise en scène, en bref, authentique. Lire la suite de Du virtuel à la sensation…

Georges Gagneré et Cédric Plessiet/Entretien par Izabella Pluta

« Sur la collaboration d’un metteur en scène et d’un programmeur : des synergies aux hybridations des compétences professionnelles »

Entretien  réalisé par Izabella PLUTA ©

CRITIQUES. Regard sur la technologie dans le spectacle vivant. Carnet en ligne de Theatre in Progress avec Comité de lecture

Georges Gagneré, enseignant-chercheur et metteur en scène  et Cédric Plessiet, programmeur, artiste visuel et enseignant-chercheur, ont fait partie du projet interdisciplinaire La scène augmentée : jeu de l’acteur, pratiques de création et modes de transmission, renommé ensuite Masque et avatar qui a débuté en 2014 et qui s’est achevé en décembre 2017. Implanté au Laboratoire d’excellence Labex Arts-H2H à l’Université Paris 8, il s’est donné comme champ de recherche la relation de l’art et des nouvelles technologies et plus concrètement la relation de l’acteur avec le masque et avec l’avatar pour s’interroger sur le concept du masque technologique. A partir de fin 2015, les principaux participants à ce projet, Erica Magris (enseignante-chercheuse), Giulia Filacanapa (metteure en scène et chercheuse), Georges Gagneré ont été rejoints par Cédric Plessiet. Le projet s’est réalisé également avec la participation des acteurs de la Cie Gente Gente !! (troupe de commedia dell’arte) et avec les étudiants du Département du Théâtre de l’Université Paris 8, qui se sont portés volontaires pour cette expérimentation durant plusieurs workshops, l’expérimentation appelée Masque et Technologies. La forte dimension interdisciplinaire de ce projet a déterminé non seulement la méthode de travail, mais a également interrogé les frontières des compétences professionnelles des collaborateurs. Par conséquent, le metteur en scène est amené à programmer et à coordonner, le programmeur est confronté à la direction d’acteurs et le comédien masqué joue avec l’avatar. En ayant suivi deux ateliers entre 2015-2016, j’ai interrogé Georges Gagneré et Cédric Plessiet sur cette phase du projet en me concentrant sur la spécificité de leur collaboration et sur les mutations de leurs compétences professionnelles dues au travail interdisciplinaire et intermédial.

Izabella Pluta : Pourriez-vous présenter votre spécialisation professionnelle ?

Georges Gagneré : Je suis metteur en scène et je me considère également « concepteur de dispositifs intermédia ». Ce dernier terme implique à la fois la scénographie sur le plateau théâtral et l’acteur qui y joue. Il explicite ma manière de penser une scénographie dynamique numérique. Le jeu vidéo offre aujourd’hui l’exemple d’un « espace scénographique fluide », en l’occurrence une image 3D virtuelle, qui permet de construire une dynamique interactionnelle de « jeu scénique avec l’espace » pour les acteurs virtuels qui l’habitent, les avatars. Lire la suite de Georges Gagneré et Cédric Plessiet/Entretien par Izabella Pluta

« Critiques » : Appel à contributions automne-hiver 2018

CRITIQUES. Regard sur la technologie dans le spectacle vivant. Carnet en ligne

APPEL À CONTRIBUTIONS

« Spectacle vivant et dispositifs technologiques »

Édition automne/hiver 2018

Theatre in Progress est une jeune association dédiée à la recherche et la création théâtrale en lien avec les technologies. Elle souhaite donner la parole aux critiques et observateurs de spectacles à composante technologique. La programmation des théâtres canadiens, américains et européens réserve une place de plus en plus importante à ce type de mise en scène et nous souhaitons leur donner un regard analytique immédiat sous forme de critiques (et non pas de texte scientifique) soigneusement écrites. Chaque texte sera soumis à un comité de lecture composé de 4 chercheurs universitaires qui le valideront pour la publication.

Nous demandons trois formats de textes :

  • Critique qui tente de saisir les enjeux de la mise en scène, le jeu des acteurs, la spécificité scénographique, et surtout la manière d’intégrer la technologie dans le travail scénique. La longueur du texte peut se situer entre 8.000 et 12.000 signes espaces compris, soit entre 4-6 pages en police Times New Roman 12, et interligne simple. Le texte doit comporter un titre, être accompagné par des détails du spectacle (mise en scène, comédiens principaux, lieu de la représentation, lieu et date de la première) et par des photos (3 maximum, bien agendées et libres de droit) ainsi que par une notice bio de l’auteur (1-2 lignes).
  • Entretien avec un metteur en scène, des comédiens, des ingénieurs du son et de la vidéo, p. exemple. La longueur peut se situer entre 10.000 et 25.000 signes espaces compris, soit entre 6 – 8 pages en police Times New Roman 12, et interligne simple. Le texte doit porter un titre, et des précisions suivantes : nom et prénom de la personne qui a réalisé l’entretien, nom et prénom de la personne qui l’a transcrit, date et lieu de l’entretien, s’il a été relu et autorisé par l’artiste. Deux courtes notices bio (l’artiste et l’auteur de l’entretien) sont également souhaitées. L’entretien peut être accompagné par des photos (3 maximum, bien agendées et libres de droit).
  • Descriptif d’un projet lié au théâtre et technologie (projet de recherche-création, projet scientifique, projet artistique), la longueur proposée est entre 8.000 et 12.000 signes espaces compris, soit entre 4-6 pages en police Times New Roman 12, et interligne simple. Le texte doit comporter un titre, être accompagné par des détails comme le nom et prénom de l’auteur de l’article, l’institution qui porte le projet, l’adresse de son site Web. Le descriptif peut être accompagné par des photos (3 maximum, bien agendées et libres de droit) ainsi que par une notice bio de l’auteur (1-2 lignes).
  • Recension d’un ouvrage sur la technologie au théâtre. La longueur du texte peut se situer entre 8.000 et 12.000 signes espaces compris, soit entre 4-6 pages en police Times New Roman 12 et interligne simple. Le texte doit porter un titre et être accompagné par une notice bio de l’auteur de la recension.

L’article aura une référence bibliographique électronique, il peut être tiré d’un travail de recherche (maîtrise, thèse) et peut être republié ensuite dans une revue imprimée. En raison des principes associatifs de Theatre in Progress, les articles ne sont pas rémunérés.

Cet appel à contributions s’adresse surtout aux étudiants en Master et Doctorat en Lettres et Études théâtrales et aux jeunes critiques de théâtre souhaitant exercer leur métier et bénéficier de l’expertise du comité de lecture.

Vos propositions sont attendues jusqu’au 31 août 2018 à deux adresses suivantes :

Simon.Hagemann@univ-lorraine.fr (Dr Simon Hagemann, Université de Lorraine),

Izabella.Pluta@unil.ch (Dr Izabella Pluta, Université de Lausanne)

Voir PDF: CRITIQUES_appel_2018

Phot. Spectacle de Hauke Lanz, « Connexions » réalisé avec les étudiants de la Manufacture à la Chartreuse. Phot. Alex Nollet©

                                                                                         

 

 

 

Vernissage au Théâtre de Vidy

Le 26 janvier 2018 à 18h a eu lieu le vernissage du livre « Metteur en scène aujourd’hui – identité artistique en question? » dirigé par Izabella Pluta, en collaboration avec Gabrielle Girot, publié aux Presses universitaires de Rennes.

A cette occasion nous avons proposé une table ronde intitulée « Metteur en scène, créateur sans limites » avec la participation de Mme Danielle Chaperon, M. Jean-François Peyret, Mme Claire de Ribaupierre et Mme Izabella Pluta, animée par M. Eric Vautrin. La rencontre était organisée en collaboration avec Théâtre de Vidy, l’Université de Lausanne – Section du français et Teintureries Ecole de théâtre et Theatre in Progress. Voici quelques photos de cette rencontre:

Sur la photo: Danielle Chaperon, Claire de Ribaupierre, Jean-François Peyret, Izabella Pluta et Eric Vautrin (debout). Phot. C. Beyeler©

liste

Comité de lecture pour la page « Critiques », anciens membres:

Madame Mélissa Bertrand (Université Paris 3 – LIRA, France) – 2018-2020

Madame Giulia Filacanapa (Université Paris 8, France) – 2016-2017

Madame Aurélie Gallois (chercheuse et artiste indépendante, France) – 2016-2018

Madame Margot Dacheux (Université Paris 3, France) – 2016-2019, également membre du Comité éditorial

Collaborateurs, anciens membres:

Monsieur Allan Kevin Bruni (Université de Lausanne)-2022-2023- responsable de la communication

Madame Ester Fuoco (Université de IULM)- 2019-2022 – vice-présidente

Monsieur Jérémy Perruchoud (comédien)- 2019-2022-webmaster et expert pour « Critiques »